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25 février 2014 2 25 /02 /février /2014 13:18

Il y a bien longtemps que le dernier article scientifico-culturel a été publié sur le blog de Kousk Eol. Et iune certaine frustration semble mûrir chez certains de nos lecteurs. Au moins chez ceux ayant un ardent désir de s'élever, culturellement parlant. Si vous pensez faire partie de cette catégorie, fuyez ! L'éditorialiste échappé d'asile qui s'occupe de cette rubrique a décidé d'en repasser une couche...

 

Et de traiter le cas de l'albatros.

 

Assez rare sur le lac de Serre-Ponçon aussi bien que sur le plateau du Vercors, l'albatros est plutôt commun autour du 50° Sud. C'est un peu le goéland du coin, en moins bruyant.

En plus gros aussi : l'albatros hurleur fait 3m d'envergure. Un aigle royal aurait l'air ridicule à côté : heureusement, on n'a jamais vu d'aigle royal à côté d'un albatros hurleur. Sinon, bonjour les clichés sur l'aigle royal !

 

L'albatros, c'est bien connu depuis qu'il a été étudié par le grand zoologiste Charles Darw... Baudelaire, plane comme un dieu. Mais pas n'importe quand. Il lui faut du vent et des vagues. Sinon, il flotte comme les autres sur l'eau. Pas plus classieux...

L'albatros est majestueux, certes. Sauf peut-être au moment de prendre son envol : ses ailes sont si grandes qu'elles ne peuvent pas battre sans toucher l'eau. L'albatros est donc obligé de littéralement courir sur l'eau pour prendre son envol. Heureusement pour lui, ce moment légèrement ridicule ne dure pas, et dès qu'il a pu s'élever de 50cm, il commence à planer, le bougre. Et même vachement bien.

Le roi des airs, vous trouvez pas qu'il a l'air un peu con, quand même?Le roi des airs, vous trouvez pas qu'il a l'air un peu con, quand même?

Le roi des airs, vous trouvez pas qu'il a l'air un peu con, quand même?

Des albatros, il y en a plusieurs marques : il ne faut pas se tromper sur le produit ! Parmi ceux que nous avons pu observer :

  • D'abord l'albatros à sourcils noirs : une vraie chochotte qui doit passer un certain temps devant son miroir avant de se faire admirer...

  • Puis l'albatros à bec jaune. L'albatros à sourcils noirs a aussi le bec jaune. Mais l'albatros à bec jaune n'a pas de sourcils noirs... d'ailleurs il n'a pas le bec jaune non plus... Vous suivez ?

  • Il y a aussi l'albatros brun : de très très loin, on pourrait le confondre avec une hirondelle. Mais vraiment de très loin. Sauf qu'on ne voit pas beaucoup d'hirondelles par 50° Sud au milieu de l'océan...

 

Mais le vrai cador, c'est l'albatros hurleur. C'est le plus grand, le plus impressionnant : imaginez un dindon avec des ailes démesurées. En vrai, c'est encore plus mieux. Et nettement moins bruyant que le goéland déjà cité plus haut, malgré ce qualificatif de « hurleur » dont il a été injustement affublé. Ceci étant dit, nous n'avons pu le vérifier, il paraîtrait qu'au nid, avec Madame, il lui arriverait de pousser une gueulante de temps en temps...

 

A côté de ça, il y a les pétrels. Mais ça n'a rien à voir. Il y a bien un pétrel géant qui pourrait passer pour un albatros par brouillard un peu dense, ou alors après un ti-punch de trop. Mais il n'y a rien à faire : c'est l'albatros qui remporte la palme de l'élégance en vol.

 

Si cet article n'a pas suffit à vous faire fuir de ce blog, la rédaction proposera une autre somme scientifique, cette fois sur le lagénorhynque de Peale (ou face).

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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 20:18

C'est la dernière étape avant l'entrée dans les canaux de Patagonie : un peu moins de 500 milles à courir, mais dans des conditions pas toujours très faciles...

 

Samedi 15 Février, 21h TU : nous (André, Jacques, Nico, Claude et Sarah, que nous avons récupérée par hasard dans les rues de Puerto Deseado) larguons les amarres qui nous maintenaient à couple du remorqueur Yamana qui nous a accueilli lors de notre court séjour à Puerto Deseado. Nelson, marin à bord du Yamana et natif d'Ushuaïa, ne savait plus comment nous rendre service : remplir nos réservoirs d'eau, accéder à la douche du bord, indication d'endroits sympas pour aller manger, …

Et nous partons avec un sac plein de pattes de centollas: les fameux crabes royaux de Patagonie !

Le départ, avec les centollas...
Le départ, avec les centollas...Le départ, avec les centollas...

Le départ, avec les centollas...

Nelson, homme de ressources, à la demande de Nico , nous a expliqué comment pêcher du poisson en Patagonie. Selon lui, la seule méthode valable est la pêche à la bouteille.

« Pêche à la bouteille ? Mais comment tu fais ? »

« Oh, mais rien de plus facile ! Tu t'approche d'un bateau de pêche, et tu donnes une bouteille : les pêcheurs, ils te donnent plein de poissons !  Ça marche à tous les coups ! »

On a pris bonne note...

 

Igor nous avait déjà avoué pratiquer une variante : « Quand tu vois le fanion d'un casier, et qu'il n'y a personne autour, tu le remontes, tu prends une centolla que tu remplaces par une bouteille, et tu remets le casier... Tout le monde est content. »

 

Les gribs nous montrent qu'à partir de Mardi les conditions se musclent : vent d'Ouest de 25 à 30 nœuds... Mais nous devrions être tout près du détroit de Le Maire. Il faudra calculer juste et tâcher de ne pas baisser de rythme.

La météo dans le Sud...

La météo dans le Sud...

Dimanche 16, 14h TU : petite frayeur, le moteur fait un drôle de bruit et vibre... Débrayage: les vibrations cessent. Ça semble lié à l'embase de l'hélice : la GoPro au bout de la gaffe montre des algues enroulées autour de l'arbre. Petit coup de marche AR avec un peu de régime, puis AV de nouveau : plus de vibrations... Il faut dire que les algues ici sont costaudes : laminaires à longues tiges de plusieurs mètres, assez solides. Et il y en a quelques unes qui se baladent sur l'océan, elles aussi, y a pas de raison.

 

Nous traversons des petits bancs d'espèce de petites écrevisses rouges : nous décidons qu'elles sont vraiment trop petites pour agrémenter nos repas... Ce n'est certainement pas l'avis des dauphins et autres prédateurs du coin...

Nourriture pour baleines?

Nourriture pour baleines?

Ah, au fait : c'est l'anniversaire de Nico aujourd'hui. Un petit pomerol n'alourdira plus les fonds de Kousk Eol pour l'occasion ! Quelques grincheux prétendent qu'un petit blanc aurait mieux accompagné les gambas données à Puerto Deseado...

Ça va faire 2 jours que nous sommes partis de Puerto Deseado : il est temps de prendre la météo et remettre à jour les prévisions que nous avions prises avant de partir.

Et, oh horreur, nous constatons que l'accès internet depuis notre téléphone Iridium ne fonctionne plus... Impossible d'accéder aux serveurs météo... Et nous savons que le temps doit se gâter à partir de Mardi soir ! Heureusement, l'Iridium marche toujours en phonie : SMS à Denis et Pierre et coup de fil à Cathy, et nous recevons un résumé du Pierrot. Fortes rafales (>40 nds) mercredi...

Un appel VHF vers un pétrolier, le Recoleta, qui nous double nous donne une météo plus complète. Finalement pas si terrible jusqu'à Mercredi.

Et le 50° S est franchi : les shorts sont rangés depuis un petit moment...

 

Mardi 18 Février : le Détroit de Magellan est traversé de nuit, avec en prime slalom entre les plateformes pétrolières. Eh oui, même ici.

Au matin nous avons atteint la Grande Île de la Terre de Feu, partagée en deux selon un axe Nord-Sud entre l'Argentine et le Chili.

Mercredi 19 Février : après une nuit musclée (vent d'Ouest 30 à 35 nœuds), le Capo San Diego qui marque l'entrée du détroit de Le Maire est en vue.

Le détroit de Le Maire est un des passages les plus redoutés et redoutables de la région : les courants de marée atteignent 8 nœuds (Kousk Eol va à 6 nœuds au moteur), et lorsque le vent est contraire, des vagues redoutables se lèvent...

 

Plusieurs orques viennent faire un tour près du bateau ! Nous ne voyons que les dos avec leur aileron immense lorsqu'ils viennent respirer en surface , mais le spectacle est magnifique !

 

Cathy nous rassure en nous appelant sur l'Iridium (qui ne fonctionne toujours plus en mode « données ») : la météo s'améliore !

Au large du Capo San Diego, ça brasse un peu, effectivement, mais les conditions sont plutôt bonnes ! Et quelques milles plus au Sud se trouve la Bahia Buen Suceso (ça ne s'invente pas!), bon mouillage pour se reposer après la traversée ou pour attendre de bonnes conditions.

Et nous, marins émérites, qui avons déjà vaincu le Cap Sicié, le Cap Corse, le Raz de Sein et l' Escampo Barrriou, nous passons le Détroit de Le Maire !

 

Au large vers l'Est nous apercevons l’Île des États : c'est là que se trouve le mythique phare du bout du monde... Pour les frangins, encore une occasion de se la péter : notre arrière grand-père Robert Godefroy était un des meilleurs amis de Jules Verne, qui a fait connaître ce phare dans les bons salons de thé.

Puerto Deseado – Puerto WilliamsPuerto Deseado – Puerto Williams

Nouvelle météo, de Michel cette fois : le temps se gâte sérieusement à partir de Jeudi après-midi : il ne faudra pas traîner sur l'eau !

 

Bientôt nous arrivons à l'entrée du Canal de Beagle, qui mène entre autre vers Puerto Williams (ville la plus septentrionale, au Chili) et Ushuaia (en Argentine). Et par la même occasion, nous franchissons le 55° Sud ! Les nuits sont TRES fraiches.

Et entre temps, c'est un pétrel géant qui s’emmêle dans la ligne : c'est décidé, cette fois on la range ! On se contentera de boites de conserve , ou bien on testera la pêche à la bouteille...

DD et le pétrel...

DD et le pétrel...

Notre Québecoise Sarah, navigatrice experte sur le lac Champlain, s'habitue plutôt bien...

« Bonyenne ! Il fa un peu frette ! J'va mettre mon cass' de pouèl pour mon shift.  Sinon, c'est pas pire, ch'uis bien correc' ! ». Quand ce n'est pas : « Passe moi la guenille que j'essuie le chaudron ! » au moment de la vaisselle...

Nous, on fait «  Ah, OK ! » et elle est contente...

Jeudi 20 : remontée du Canal de Beagle à la voile, en tirant des bords toute la nuit. Et arrivée à Puerto Williams en fin de matinée. Grandiose ! Comment vous décrire le paysage ? C'est .. Ouah ! Et même... Oh la ! … Et la-bas ? Tu as vu ? Ouf ! … Bon sang... Bref, ces beautés immarcescibles (*) nous laissent pantois...

Bords dans le Canal de BeagleBords dans le Canal de BeagleBords dans le Canal de Beagle

Bords dans le Canal de Beagle

Nous nous amarrons à couple d'un autre voilier candidat aux émotions, au Club Naval de Yates Micalvi, le club nautique le plus septentrional...

 

Jacques avoue : ça valait le coup de ne pas se décourager à Piriapolis ! Notre attente est récompensée.

L'arrivée à Puerto WilliamsL'arrivée à Puerto WilliamsL'arrivée à Puerto Williams

L'arrivée à Puerto Williams

(*) : eh oui, encore un gage, suite à une définition à la con de mots croisés...

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14 février 2014 5 14 /02 /février /2014 20:56

De Piriápolis à Puerto Deseado.

 

Jeudi 6 Février, 18h30 : Kousk Eol, avec à bord André, Jacques, Nico et Claude, largue enfin les amarres du port de Piriápolis, sous le concert de klaxon de nos copains Fiky, Diego et Eric venus nous dire au-revoir. Petit moment d 'émotion, après un mois pratiquement passé avec eux...

Igor et Lia sont déjà repartis, laissant Caïman au port : Igor, il faut bien faire rentrer des pesos dans la caisse, doit prendre le commandement d'un chalutier qui part vers le Sud. C'est la bonne saison : ses collègues sur place pêchent entre 40 et 60 tonnes par jour !

Le carré de Caïman et le dernier apéro sur le quai du port de Piriapolis.Le carré de Caïman et le dernier apéro sur le quai du port de Piriapolis.

Le carré de Caïman et le dernier apéro sur le quai du port de Piriapolis.

Direction Mar del Plata de l'autre côté de l'immense embouchure du Rio de la Plata. Et rapidement première nuit en mer depuis longtemps : les quarts se (re)prennent naturellement.

Vent très variable, en force et direction, nécessitant de régler ou réduire les voiles régulièrement.

Nous passons devant Mar del Plata au petit matin de la 2e nuit.

Repas du soir et lever de soleil.Repas du soir et lever de soleil.

Repas du soir et lever de soleil.

Puis c'est la descente vers la péninsule de Valdes, 400 milles au Sud-Ouest, haut lieu de l'observation de la faune marine.

 

Un banc d'une bonne centaine de dauphins nous accompagne un bout de chemin : c'est une vraie caravane familiale, avec les mères suivies de près par leur petit, qui vient jouer devant l'étrave de Kousk Eol !

Comme Nico est à bord, les cannes à pêche ne chôment pas ! Et le résultat ne se fera pas attendre : poisson au menu pendant quelques jours. Même un puffin se laisse prendre à un leurre... André arrive à lui extraire l'hameçon avant de le relâcher : il en sera quitte pour la frayeur de sa vie ! Pourtant on le sait, depuis Chaval, que les oiseaux sont des cons... Tout à l'heure, notre leurre a eu l'heur de leur plaire : tant pis, plus de leurre en surface et plus de maquereaux... Pourtant on y prenait goût !

Ce puffin n'aura peut-être p'us faim pendant quelque temps...Ce puffin n'aura peut-être p'us faim pendant quelque temps...

Ce puffin n'aura peut-être p'us faim pendant quelque temps...

Dimanche 9 Février, 11h30 : nous franchissons le 40° parallèle Sud ! Nous sommes maintenant plus au Sud que le Cap de Bonne Espérance. Et les nuits commencent à se rafraîchir.

 

Symbole des cieux dans cette partie du monde, la Croix du Sud nous domine et nous confirme que nous naviguons bien a tête en bas. Les Sudhémisphériens ne font décidément rien comme nous : par dessus le marché, les vents du Sud apportent le froid, les anticyclones tournent à l'envers, etc.

Ah : on me dit que ça ce serait la faute à M. Coriolis...

 

Les puffins et les albatros et autres pétrels ont pris possession des airs, et tournent à longueur de journée autour de Kousk Eol. Un premier manchot est même aperçu.

Puffins, skua, etc.Puffins, skua, etc.

Puffins, skua, etc.

Côté navigation, nous chargeons nos gribs quotidiens, qui nous aident à décider de la meilleur route pour descendre. Seulement, les gribs ne prévoient pas les vents catabatiques qui viennent de la Cordillère, les Pamperos. Vents violents et froids d'Ouest, ils lèvent vite une mer dure. Recommandation des marins du coin : naviguer au plus près de la côte pour n'avoir à se battre que contre le vent, quitte à rallonger sa route de quelques dizaines de milles.

 

Mardi 11 Février : toute la nuit, un gros grain très noir sous la lune s'amusera à nous faire peur avec ses impressionnants éclairs. Mais on lui fera le coup du « Attrape moi si tu peux ! » pour finalement le laisser derrière nous.

 

Au matin, la péninsule de Valdes est en vue. C'est sûr, nous sommes en Patagonie ! Nous irons nous mettre à l'ancre à l'entrée du golfe pour étaler un coup de vent de Sud prévu en milieu de journée : sportif ! Des rafales à plus de 40 nœuds nous secouent au mouillage. Petit avant-goût de ce qui nous attend plus bas ? Ça n'a pas l'air de déranger les petits manchots qui nagent dans les vagues...

La péninsule de Valdes.

La péninsule de Valdes.

Mercredi 12 : les gribs sont un peu décalés vers l'Est... Résultat : un fort vent de Sud (30 nœuds, rafales supérieures à 45 nœuds) nous pousse vers le Sud-Est : pas vraiment la bonne direction ! Nous n'avancerons pas beaucoup vers Puerto Deseado aujourd'hui... C'est Sarah qui va être contente !

Par contre : bon test pour la quille, qui ne bouge pas !

Différents styles de barreurs: cherchez l'erreur!Différents styles de barreurs: cherchez l'erreur!
Différents styles de barreurs: cherchez l'erreur!Différents styles de barreurs: cherchez l'erreur!

Différents styles de barreurs: cherchez l'erreur!

Vendredi 14, 13h TU : 10 milles de l'entrée de l'estuaire vers Puerto Deseado. Un vent de NW nous pousse entre 8 et 9 nœuds sur une mer relativement plate. Durant la nuit, nous avons eu l'aimable visite de céphalorhynques de Commerson, comme d'habitude impressionnés par la classe de Kousk Eol (bien évidemment due principalement à son exceptionnel équipage). Ça vous en bouche pas un coin, à vous ?

Pour confirmer cette impression, plusieurs groupes de manchots de Magellan (excusez du peu) ne veulent pas être en reste et nous souhaitent la bienvenue...

Manchots à l'arrivée à Puerto Deseado.Manchots à l'arrivée à Puerto Deseado.Manchots à l'arrivée à Puerto Deseado.
Manchots à l'arrivée à Puerto Deseado.

Manchots à l'arrivée à Puerto Deseado.

Midi : nous nous mettons à couple du bateau-pilote Yamana le temps de faire les formalités d'entrée et de sortie d'Argentine.

Cormoran à pattes rouges et colonie de manchots dans l'estuaire...
Cormoran à pattes rouges et colonie de manchots dans l'estuaire...Cormoran à pattes rouges et colonie de manchots dans l'estuaire...Cormoran à pattes rouges et colonie de manchots dans l'estuaire...

Cormoran à pattes rouges et colonie de manchots dans l'estuaire...

Le Club Nautico juste à côté n'a pas l'air de crouler sous des activités débordantes : nous sommes apparemment le seul bateau dit « de plaisance » dans le coin...

Le Club Nautico de Puerto Deseado...

Le Club Nautico de Puerto Deseado...

Et on a récupéré Sarah!

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6 février 2014 4 06 /02 /février /2014 17:24

Eh oui, un mois passé à Piriapolis : a qui on dit « Merci » ?

 

Lundi 3 Février

C'est le grand jour : on repose la quille ! Et accessoirement, on libère le travel-lift...

 

Travail délicat : Kousk Eol est tenu par ses drisses au travel-lift pour ne pas basculer, et il faut positionner les trous dans la coque juste au dessus des boulons de quille. La quille est retenue elle aussi par deux amarres, et deux vérins sont glissés dessous pour contrôler la mise en place de cette dernière. Longue et délicate opération...

Repose de la quille sous l'oeil attentif des experts...Repose de la quille sous l'oeil attentif des experts...
Repose de la quille sous l'oeil attentif des experts...Repose de la quille sous l'oeil attentif des experts...

Repose de la quille sous l'oeil attentif des experts...

Mardi 4 Février

Fiky ne viendra qu'en fin d'après-midi pour des finitions et préparer le fond pour les couches de gelcoat.

 

Mercredi 5 Février

Fin du travail : derniers ponçages, dernières couches de gelcoat et un petit coup d'antifouling sur tout ça...

Vers 19h, Diego apporte les plaques de renfort, en inox de 12mm d'épaisseur: elles sont installées illico. L'ensemble paraît costaud.

Les plaques de renfort.Les plaques de renfort.

Les plaques de renfort.

Kousk Eol est prêt pour la remise à l'eau !

 

Jeudi 6 Février

Pluie et vent toute la nuit, et ça continue avec le jour.

8h30 : dernier coup de resserrage sur tous les boulons.

15h : Kousk Eol est à l'eau !

Kousk Eol est à l'eau!Kousk Eol est à l'eau!

Kousk Eol est à l'eau!

Cette fois ça y est : vous pouvez enfin retourner vaquer à des occupations sinon utiles mais en tout cas moins futiles que de perdre votre temps sur ce blog. Le départ est imminent et nous ne devrions pas être en mesure de donner des nouvelles avant plusieurs jours : il y a peu de ports au Sud de Mar del Plata, et il reste environ 1400 milles avant Ushuaïa . Nous devrions nous arrêter une journée à Puerto Deseado pour la sortie d'Argentine, et accessoirement y récupérer Sarah, une amie de Nicolas.

Et il faudra faire avec la météo, évidemment.

Adios Piriapolis!

Adios Piriapolis!

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4 février 2014 2 04 /02 /février /2014 21:40

Lecteurs assidus, vous n'êtes depuis longtemps plus sans savoir que le DD et le Glaude font rien qu'à se la péter, dès qu'ils en ont l'occasion.

Cette fois, c'est l'équipage de Kousk Eol au complet qui, par pur esprit de solidarité, a décidé de faire de même.

Il faut dire que l'occasion était inespérée. Piriapolis n'est pas forcément un endroit des plus inoubliables, mais, vu la taille du port, on y fait de surprenante rencontres. Vous vous rappelez sans doute cette photo au pied de Saudade III, le bateau des auteurs de la bible des navigateurs de Patagonie et Terre de Feu ?

Ben aujourd'hui, nous avons pu passer un bon bout de temps avec son skipper, Giorgio lui-même, l'auteur du fameux guide. C'est une mine de renseignement, d'une gentillesse rare et parlant un Français à nous rendre un peu plus humble (Ouais, d'accord, là, on se la pète un peu moins!)...

"Le" guide et "la" dédicace de Giorgio..."Le" guide et "la" dédicace de Giorgio...

"Le" guide et "la" dédicace de Giorgio...

On vous l'accorde, Giorgio, ce n'est peut-être pas Nabilla au hit-parade du nombre de recherches sur Google, mais allez demander à Nabilla comment amarrer votre bateau dans les caletas du canal de Beagle pour se protéger des williwaws. Juste pour voir. Non mais allô, quoi.

« La » photo: Jacques, Nico, Claude, Giorgio et André.

« La » photo: Jacques, Nico, Claude, Giorgio et André.

Ça ne fait pas forcément avancer les travaux plus vite, mais ça change les idées !

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2 février 2014 7 02 /02 /février /2014 13:01

Edition spéciale pour nos fidèles abonnés à jour du paiement de leur abonnement.
Pour les autres: passez votre chemin!

 

Suite de la saga "La quille c'est pas forcément pour demain".

 

Vendredi 31 Janvier

Après négociation avec le patron du port, on peut utiliser le travel-lift jusqu'à demain soir pour déposer la quille et refaire le fond de coque.

14h27: le travel-lift est positionné. Et... Et alors? Et alors? Ben le travel-lift est en panne, les copains... Un des chariots supportant la sangle devant lever Kousk Eol est bloqué. Il faut réparer ce *@#*~^@ de travel-lift!

Travel-lift coincé...

Travel-lift coincé...

Presqu'une heure d'incertitude, puis la réparation est terminée. Et Kousk Eol nous refait le coup de la fille de l'air.

Etape suivante: retirer la quille, sans se la faire tomber sur les pieds. La quille est un morceau de plomb de 4 tonnes...

La dépose de la quille: repérage du centre de gravité, mise en place des vérins, et levage de la coque...La dépose de la quille: repérage du centre de gravité, mise en place des vérins, et levage de la coque...
La dépose de la quille: repérage du centre de gravité, mise en place des vérins, et levage de la coque...La dépose de la quille: repérage du centre de gravité, mise en place des vérins, et levage de la coque...

La dépose de la quille: repérage du centre de gravité, mise en place des vérins, et levage de la coque...

Puis enfin vient l'opération de ponçage.

Nous nous apercevons rapidement que la couche, très fine, de stratification posée à Salvador avait été collée directement sur le gelcoat: garantie de décollage assurée!

Ce qui nous inquiète plus est qu'une vérification en tapotant avec un marteau la zone autour de la quille fait craindre un délaminage: ça sonne creux par endroits...

Délaminage confirmé par un ponçage plus important, qui lui aussi aurait dû être fait à Salvador... De nouveau, contact avec Wim, du chantier Wauquiez et avec l'expert de l'assurance pour des conseils. La réparation sera plus longue que prévue. Le ponçage aussi d'ailleurs: Fiky et Horacio terminent vers 22h30! La stratification est repoussée au lendemain.

Délaminage et ponçage...Délaminage et ponçage...Délaminage et ponçage...

Délaminage et ponçage...

Comme il faut que la coque soit bien sèche avant d'entreprendre de poser les couches de tissus de verre, la météo décide de nous envoyer un de ces déluges dont elle a une parfaite maitrise... DD repart vite vers le port installer une goutière avec une bande adhésive autour de la zone poncée. Entretemps, les rues de Piriapolis se transforment en torrents: de l'eau jusqu'aux mollets pour traverser!

 

Samedi 1er Février

Miracle: pas une goutte d'eau sur la zone poncée! La stratification peut démarrer.

Il sera posé en tout 6 couches alternant tissé et non-tissé. Et il faut laisser polymériser plusieurs heures avant de recouvrir d'une couche d'époxy qui devra rendre le tout étanche à l'eau: ce sera fait en fin d'après-midi.

Heureusement, il ne semble pas y avoir beaucoup de demande pour le travel-lift: nous l'immobiliserons une journée encore. Mais demain c'est Dimanche: pas de mouvement prévu!

Pose des couches de fibre de verre, et couche d'époxy.Pose des couches de fibre de verre, et couche d'époxy.
Pose des couches de fibre de verre, et couche d'époxy.Pose des couches de fibre de verre, et couche d'époxy.

Pose des couches de fibre de verre, et couche d'époxy.

L'ambiance est bonne, et nous essayons d'aider comme nous le pouvons.

"ZE" team: André, Horacio, Fiky, Nico, Claude et Jacques.

"ZE" team: André, Horacio, Fiky, Nico, Claude et Jacques.

Entre temps, nous prenons une leçon de maté: comment tenir le thermos sous le bras gauche tout en avalant le contenu de la "tasse". Un peu amer: ça doit être comme le café, il faut s'habituer...

Fringant marin urugayen sirotant son maté tout en rêvant d'horizons lointains.

Fringant marin urugayen sirotant son maté tout en rêvant d'horizons lointains.

Dimanche 2 Février

Il pleut... Super pour la suite des travaux...

Petite accalmie: Fikky et Horacio peuvent percer les trous des boulons de quille et passer la dernière couce d'époxy! La quille ne sera pas reposée aujourd'hui, mais demain, c'est promis!

Et l'absence du patron du port Walter, surnommé Napoléon, permet effectivement de garder le travel-lift tout le week-end!

 

Le moral remonte, aidé par un asado bien mérité.

Comment combattre efficacement son manque de cholestérol....

Comment combattre efficacement son manque de cholestérol....

Comme d'hab, demain c'est Lundi, et c'est une autre histoire...

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 20:42

Bonjour tout le monde ! Quand nous nous sommes quittés Dimanche 26 (je parle pour ceux --ou celles: vous n'allez pas recommencer!-- qui suivent avec assiduité. Les autres n'ont qu'à rester devant la télé.), le suspens était à son paroxysme, absolument insoutenable : Kousk Eol partirait-il Mardi 28 comme prévu ?

Eh bien nous vous proposons de faire durer ce suspens quelque temps encore en déroulant avec vous le fil de nos folles aventures depuis cette journée...

 

Lundi 27 Janvier 2014

Nous nous réveillons, moral au beau fixe. André et Nico vont à Punta del Este voir le consul d'Argentine pour une sombre histoire de visas. On ne vous avait pas dit, mais quand nous avons découvert le problème avec notre quille, nous nous sommes dirigés vers le port le plus proche à la sortie du Rio de la Plata : Piriapolis. Petit détail : Piriapolis est en Uruguay, et selon nos passeports nous ne sommes pas sortis d'Argentine... Ceci n'a pas posé de problèmes aux autorités uruguayennes, mais le consul nous a conseillé de contacter les autorités maritimes argentines au plus vite...

Jacques et Claude eux restent sur le bateau pour les ultimes réparations : re-branchement de l'antenne du GPS dont la prise a mal supporté l'humidité, installation d'une charnière au panneau d'instruments pour pouvoir le basculer facilement en cas d'intervention en mer, …

Intervention sur l'antenne GPS.

Intervention sur l'antenne GPS.

13h30 : le travel-lift se présente pour lever Kousk Eol ! Ça y est, cette fois c'est la bonne !

17h : comme promis Fiky (le responsable de la réparation) est là, et le déboulonnage de la quille peut commencer.

La quille est descendue grace à des vérins sur-dimensionnés.La quille est descendue grace à des vérins sur-dimensionnés.

La quille est descendue grace à des vérins sur-dimensionnés.

Puis vient la phase de nettoyage de l'ancien joint entre quille et coque.

Puis... Mais c'est quoi ce truc qui s'en va ? On dirait de la fibre... Constat de Fiky : ces enfoirés de Salvador (d'après Nico, « enfoirés » est une traduction « soft » de l'Espagnol de Fiky) ont encore merdé ! La stratification entre la quille et la coque n'a pas tenu, sous-dimensionnée à nouveau... Et donc, pas de remontage de la quille aujourd'hui. Ni demain.

Le petit personnel s'active...Le petit personnel s'active...

Le petit personnel s'active...

Et la fameuse déstratification.

Et la fameuse déstratification.

Coup de skype avec l'expert de l'assurance et avec le chantier Wauquiez (Merci Wim!) : pas très grave dans la mesure où cette stratification n'est pas structurelle , mais il faut descendre complètement la quille pour re-poncer le fond de coque, re-stratifier et re-coller. Donc immobiliser le travel-lift pratiquement une journée... Pas demain Mardi parce que Fiky régate. Mercredi ?

Du coup , apéro de marins pour se remonter le moral...

MarieJo, Cathy: on peut tout expliquer!MarieJo, Cathy: on peut tout expliquer!

MarieJo, Cathy: on peut tout expliquer!

Mardi 28

Pour changer, pluie incessante sur Piriapolis : même le temps met un point d'honneur à montrer quelque solidarité avec le moral de l'équipage...

Le lapsus de notre nièce Manon nous souhaitant un non voyage (pourquoi le N est à côté du B sur les claviers, aussi?) prend tout son sens : n'aurait-on pas dû appeler ce blog « Voyage autour de ma quille » ?

"Je pense qu'il faudrait monter plus haut pour voir le Cap Horn!"

"Je pense qu'il faudrait monter plus haut pour voir le Cap Horn!"

On essaie tout de même de réintégrer un peu le bateau : Nico aux fourneaux, les deux frangins la fourchette et le couteau à la main, et Jacques à la vaisselle...

Duo infernal en cuisine...

Duo infernal en cuisine...

Mercredi 29

En principe, on doit discuter de la réparation avec Fiky aujourd'hui … 9h au bateau : personne... Du coup, on va voir nos nouveaux copains du Caïman, Igor et sa femme. Igor est Italien de père Hongrois vivant en Argentine : du coup , il parle un excellent Français. Patron de pêche, il a retapé une épave de 1925 achetée au poids de la ferraille. Le résultat est bluffant !

Le "Caïman".

Le "Caïman".

Igor est plein de ressources : il vient de négocier 8 bidons de 25 litres de gas-oil inutilisés sur un voilier en réparation. Sans attendre, il transvase dans son réservoir. Soudain un « Hijo de puta ! » musclé fuse dans le port : les bidons sont en fait pleins d'eau... Igor est costaud : le hijo de puta en question s'en sort en troquant les bidons contre un lot d'accastillage conséquent ! La solidarité dans le milieu marin, c'est quand même quelque chose de fort.

A côté se trouve un petit voilier immatriculé au Québec : effectivement, l'équipage a l'accent qui va bien . A la question « Que faites vous dans le coin ? », la réponse est sans ambiguïté : « Ça fait 6 ans qu'on évite les hivers de mâârrde au Canada ! ».

 

Notre maîtrise de l'Espagnol uruguayen fait des progrès considérables : au « Una otra cerveza ! » de base, nous avons ajouté « Insistir ». Très important le « Insistir » : ne pas rester bloqué sur les « No es posible » ou « Despues » récurrents !

15h : toujours pas de Fiky...

18h : on ne verra pas Fiky aujourd'hui. Une journée perdue à nouveau.

 

Petit résumé pour les feignants et ceux qui auraient des difficultés pour suivre :

  • nouveau problème, mais pas trop grave, mais il faut réparer quand même, mais on n'a toujours pas de date ;
  • le départ de Piriapolis étant lié au succès des réparations, sa date n'est toujours pas connue.

 

Au fait, question à caractère scientifique : auriez-vous remarqué vous aussi une quelconque dérive logorrhéique impactant ce blog, potentiellement engendrée par un état latent de non-navigation ?

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24 janvier 2014 5 24 /01 /janvier /2014 22:08

L'arrivée de Nico rajeunit un peu l'équipage et re-dynamise un peu l'ambiance... Les liens paternel autant qu'avunculaire (*) n'impliquent pas de lourdeur hiérarchique familiale et il trouve facilement sa place au milieu des vieux schnocks. Sa maîtrise de l'Espagnol nous sera précieuse pour la suite du voyage, ainsi que ses dons pour la pêche et la cuisine !

 

(*) : cherchez pas ! Un bête pari entre le DD et le Glaude de mettre le mot «avunculaire» dans le blog, suite à une définition subtilement capillotractée de mots croisés. Ne râlez-pas : vous avez quand même échappé au «Avunculaire, on triomphe sans gloire !»... Et on ne veut même pas entendre: "Avenculo!". Ah on sait, sur Kousk Eol, mettre à profit l'adversité pour parfaire notre culture, pourtant immense. Comme toujours, en toute modestie.

21 Janvier : la stratification est terminée ! Le travail semble sérieux, et l'épaisseur y est ! Le moral remonte... Du coup, nous nous permettons d'aller honorer notre copine Patricia !

Patricia! Te quiero mucho! (Coucou Pat!)

Patricia! Te quiero mucho! (Coucou Pat!)

22 Janvier : journée « repos ». Encore une petite couche de finition de gel coat sur les fonds pour faire beau. Dernière étape avant la remise à l'eau : soulever le bateau avec le travel-lift pour insérer du joint entre la quille et la coque, puis reposer la coque sur la quille et boulonner le tout. C'est prévu pour demain !

 

23 Janvier : nous sommes à 8h au port. Une tempête est annoncée : les gribs ne sont pas optimistes... Le plus fort semble être pour vendredi 24. Mini-réunion de crise avec le chantier et le conducteur du travel-lift : trop risqué. On reporte, et le moral redescend, sans doute par solidarité avec la pression atmosphérique. A peine la décision prise, un putain de grain nous tombe dessus : c'était effectivement la bonne décision !

Pour ceux dont les notion de météo seraient rudimentaires, voire nulles au point que même zéro ne pourrait en donner qu'une lointaine mesure, un putain de grain se situe exactement entre un grain d'enfer et un grain de fin du monde. C'est dire...

Y a pas à dire: les grains dans le Rio de la Plata ont de la gueule!Y a pas à dire: les grains dans le Rio de la Plata ont de la gueule!Y a pas à dire: les grains dans le Rio de la Plata ont de la gueule!

Y a pas à dire: les grains dans le Rio de la Plata ont de la gueule!

Un véritable coin d'air froid, humide et noir nous fonce dessus. Le vent passe brutalement du Nord au Sud avec de belles rafales et la température chute. Puis tout d'un coup, les seaux d'eau qui vont avec tout grain qui se respecte...

Le chantier décide de consolider les madriers qui soutiennent Kousk Eol.

Le chantier décide de consolider les madriers qui soutiennent Kousk Eol.

24 Janvier: il a plut toute la nuit, avec de belles rafales. Et ça continue: les gribs ne sont toujours pas très optimistes pour le reste de la journée. C'est sûr maintenant: pas de travaux sur la quille avant Lundi. Un autre week-end de folie se profile pour nous à Piriapolis...

Mais nous sommes bien d'accord: nous n'avons jamais été aussi près du re-départ!

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 14:02

Deux semaines qu'on est coincé là... Et dire que ce blog devait à l'origine raconter nos navigations !

Bon d'accord, on ne va pas se plaindre...

Parlons-en des navigations : en ce moment, elles se résument aux allers-retours entre la marina et la ville... Avec passage obligé devant la plage, transformée tous les jours en gigantesque parrillada : ça se bouscule pour profiter du sable et du soleil ! Tout n'est pas négatif cependant: notre connaissance pratique de l'utilisation des préfixes «stéato-», «caco-» et «calli-» associés au suffixe «-pyge» frise la perfection ! Le 18e tournoi de volley de plage féminin de Piriapolis organisé ce week-end ne modifie que peu les statistiques : la consommation d'entrecôtes de bœuf uruguayen (excellentes!) arrosées de limonades et autres boissons gazeuses laisse visiblement des traces... Même le mate n'y peut rien...

Et une autre semaine à Piriapolis : billet d'humeur...
Et une autre semaine à Piriapolis : billet d'humeur...
LE tournoi de volley et quelques amateurs de mate.

LE tournoi de volley et quelques amateurs de mate.

Ceci dit, les travaux avancent. Le fond de la coque est restratifié. La partie la plus critique est maintenant la mise en place des « équerres » de stratification entre les varangues et la coque : c'est elles qui supporteront les efforts de la quille.

Puis vient ensuite la pose d'un joint entre la quille et la coque, nécessitant de soulever le bateau.

Et enfin une inspection finale des autorités maritimes qui doivent donner le feu vert pour reprendre la navigation. Et essayer d'arriver dans le Sud avant la fin de l'été...

Re-stratification de fond de coque.

Re-stratification de fond de coque.

Samedi 18 - Message de Roland et Anne : ils ne nous rejoindront finalement pas à Piriapolis, mais iront comme prévu à Ushuaïa, avec un programme un peu plus terrestre... Certainement un meilleur choix que de regarder avancer la réparation de Kousk Eol ! Dur de se synchroniser lors d'un tel voyage. Henry en sait quelque chose lui aussi !

Dimanche 19 - Nicolas lui nous rejoint un peu plus tôt que prévu... Un piratage de sa carte de crédit a un peu forcé sa décision !

Entre temps , nous apprenons que notre copain Gilles sur Girotiga vient de passer le Cap Horn, lui...

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 13:18

Bientôt deux semaines que nous sommes coincés à Piriapolis... Les travaux ont enfin démarré et confirment le travail mal fait à Salvador. La première étape est le ponçage des fonds: boulot ingrat mais essentiel. La poussière très fine s'immisce partout où elle peut: nous verrons si le travail de préparation et la pose de ruban adhésif sur tous les interstices aura été efficace!

En principe, on en a encore pour une bonne semaine...

Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage...Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage...
Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage...Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage...

Le joint de quille, la préparation et le début du ponçage...

Comme il faut bien passer le temps, nous décidons de tester les pistes de ski bien connues de Piriapolis. Peu de poudreuse malheureusement en cette saison: tout ne s'inverse pas systématiquement quand on passe dans l'hémisphère Sud, et 35° restent largement au-dessus du point de fusion de la glace...

Mais un magnifique point de vue sur la station balnéaire et la marina nous attend en haut de ce télésiège antique.

Deux téméraires skieurs se préparant pour la "Noire de Piria"...

Deux téméraires skieurs se préparant pour la "Noire de Piria"...

Piriapolis: la plage et la marina.Piriapolis: la plage et la marina.

Piriapolis: la plage et la marina.

Seul port offrant vraiment des services de mise à sec et réparation entre Rio et le Cap Horn pour des voiliers comme le notre, la marina de Piriapolis réserve aussi quelques surprises...

Nous découvrons par exemple que nous sommes à côté du bateau des Italiens qui ont écrit la bible des navigateurs en Patagonie, Saudade III.

Saudade III et LE guide!Saudade III et LE guide!

Saudade III et LE guide!

Plus loin, un bateau saisi par la douane pour trafic de drogue est remis en état par son nouveau propriétaire...

Le long du ponton à flot, nous tombons sur Fernande, voilier mythique des années 1980... Vision un peu triste: le bateau semble à l'abandon...

Fernande: que penserait Brassens de toi, maintenant?

Fernande: que penserait Brassens de toi, maintenant?

Pour changer un peu d'air, nous prenons le bus pour Montevideo: une 100e de km et un peu moins de 2 heures pour rejoindre la capitale de l'Uruguay. Grands parcs et peu d'immeubles imposants: ville aux dimensions plus humaine que Rio ou même Buenos Aires. Le centre historique est vite parcouru: sympathique, mais quelques constructions gâchent les perspectives. Les travaux de réhabilitation devraient apporter un peu plus de charme.

En général, l'Uruguay est un pays très accueillant, propret et marquant sa différence avec le côté trépidant que nous avons vécu au Brésil par exemple.

Montevideo
MontevideoMontevideoMontevideo

Montevideo

Le tango, comme à Buenos Aires, fait partie de la culture locale...

Un autre aspect culturel est la consommation de mate: on voit partout des Uruguayens avec leur tasse à mate, la pipette à la bouche et un thermos d'eau chaude pour refaire les niveaux sous le bras. Que ce soit en maillot à la plage ou habillé en ville...

Tango et bandonéonsTango et bandonéons

Tango et bandonéons

MarieJo! Il pète les plombs et a décidé de te faire de la concurrence!

MarieJo! Il pète les plombs et a décidé de te faire de la concurrence!

Les copains d'André, que nous devions prendre à Ushuaïa, nous rejoignent finalement ici Dimanche, ainsi que Nicolas. Nous devrions (re)prendre la mer la semaine prochaine: encore trop tôt pour donner une date plus précise!

Trois ans pouvaient paraître très long (surtout pour ceux qui restent!) pour ce projet, mais la réalité est que le moindre problème prend du temps: la navigation dite "de plaisance" n'est pas la préoccupation première dans ces régions, bien sûr, et l'infrastructure s'en ressent. Bonne leçon pour la suite: faire preuve de prudence et ne pas fatiguer inutilement le bateau!

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Vous êtes sur le blog de Kousk Eol, Centurion 45S de chez Wauquiez, le bateau d'André et Claude.

Ce blog rassemble les expériences, souvenirs, ... lors de croisières ou régates à bord de Kousk Eol. Il permettra de suivre le grand voyage, pour justifier le titre...

A propos de Kousk Eol, avant que vous ne posiez la question: "Kousk Eol" était le nom de la maison de nos grand-parents, sur le port de Ploumanac'h, et signifie "Soleil Couchant" en Breton.
Certains esprits chagrins argumenteront que soleil s'écrit maintenant heol et non eol: et alors? Le nom de la maison était Kousk Eol, un point c'est tout... Et ce blog n'a aucune vocation à faciliter l'apprentissage du Breton aux esprits chagrins.

Et puis Eole, c'est le maitre du vent, non? Et il en faut du vent pour aller vers le soleil couchant...

Plus généralement, le style de ce blog sera ce qu'il sera: le "politiquement correct" (bel exemple d'oxymore) n'est pas une priorité! Ni forcément le respect du carcan académique de notre belle langue...

 

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