Nous partons de Porto Santo vers 7h, sous un ciel couvert et un vent léger de SW, vers Funchal, la capitale de Madère, soit un peu plus de 40 milles.
Traversée sans problème, si ce n'est que, oh surprise! nous n'avons plus d'instrument de navigation... Plus de GPS, plus de pilote, ... Après plus d'une heure de recherche, on découvre dans un des coffres du cockpit qu'un des câbles du bus SeaTalk est en partie déconnecté de l'un des instruments: la mer des jours précédents a sans doute "tassé" le contenu des coffres qui est venu contre les connexions mal protégées. Câble rebranché, tout remarche! Nous en profitons pour faire un petit coffrage autour des instruments...
Le vent est irrégulier, et un joli grain nous arrose... Mais cela ne nous empêche pas d'admirer trois baleines qui croisent à environ 200m du bateau.
Arrivée vers 16h dans la très petite marina de Funchal, où les places sont comptées : nous nous amarrons à couple d'un autre voilier.
Cathy et Isa nous rejoignent bientôt. Et plus tard dans la nuit, ce sera le tour de Dany et Christian. Le bateau est plein: avec nous 5 déjà à bord (MarieJo, André, Brigitte, William et Claude), nous sommes maintenant 9 ! Une chambre (en fait un petit appartement) est loué pour répartir les dormeurs, prendre des douches et faire la lessive qui s'est accumulée.
Programme de la semaine:
inspection du bateau: raguage, usure, ... Le réa de la balancine est particulièrement usé: désormais, la balancine sera mise au mat dès la grand-voile hissée.
course traditionnelle d'avirons dans l'avant-port;
chorale d'étudiants sur le quai;
ballades : vers la pointe Est de Madère, puis 2 jours sur la côte Nord à Santana pour découvrir les levadas, une des principales attractions de l'île (réseau de canaux récupérant l'eau de ruissellement pour l'agriculture). Paysages magnifiques dans une nature assez exubérante : orchidées, hortensias sauvages au milieu des bananiers, forêt de lauriers, …
visite du jardin botanique ; montée en téléphérique (Poma : vive les Grenoblois!) vers l'église de Monte qui domine Funchal ;
problème récurrent du choix du restaurant le soir... Mais avis unanimes sur le bacalao, toujours copieux et bien préparé!
Nous passerons aussi 2 jours aux Ilhas Desertas, à une 20e de milles au SE de Funchal. 3 heures pour atteindre un mouillage de rêve : seuls dans la seule crique autorisée, devant la maison des gardiens de l'île, seule habitation. Apéro sous une paillote avec les 6 gardiens et ouvriers qui sont en charge de l'entretien, avec qui notre bouteille de Pastis et les 2 bouteilles de vin ne font pas long feu... Le courant passe tellement bien que nous sommes invités le lendemain à déguster les arapèdes grillées et un riz aux fruits de mer !
De retour au bateau, nous découvrons un petit bateau de pêche avec ses 6 marins : ils sont consignés 24 heures pour ne pas avoir respecté les zones autorisées... Du coup, ils nous offrent une partie de leur prise : 7 gros morceau d'espada qui seront préparés au four avec oignon, tomates et huile d'olive. Il y a pire...
Nous sommes endormis le soir par les cris des pétrels à la recherche de leur nid: pas franchement des berceuses, mais ici c'est la nature qui décide!
Les Ilhas Desertas sont un des derniers refuges des phoques moines, espèce très menacée. Les îles en abritent une petite 40e : André réussi à en voir 6 dans une grotte, au grand dam des gardiens qui n'ont jamais réussi à en voir plus de 4 ensembles... La fibre biologique a définitivement pris le dessus sur le passé récent de pétrolier !
Puis retour vers Funchal pour une dernière journée avant les départs respectifs:
- Toujours LA question cruciale: dans quel restaurant irons nous passer notre dernière soirée à Madère?
- Dany, Christian, Cathy, Isa et Claude s'envolent vers la France. Claude rejoindra Kousk Eol aux Iles du Cap Vert début septembre.
- MarieJo, Brigitte, André et William partiront lundi 29 juillet au matin vers les Iles Sauvages, avant les Canaries.
Cela fera un mois que nous sommes partis...