Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 13:14

Veuillez excuser le précédent article, succinct autant que télégraphique : le temps nous avait manqué pour arriver au niveau de publication auquel nous vous avions, modestement autant qu'objectivement, habitués.

On reprend donc depuis notre arrivée à Buenos Aires le 3 janvier :

  • Rappelez-vous : le taxi nous dépose au Yacht Club de Puerto Madero (excusez du peu...) après un vol long (13 heures) mais sans histoire ;

  • Nous attaquons immédiatement la préparation de Kousk Eol, dont le fameux resserrage des boulons de la quille ;

L'équipe resserre les boulons... Merci Eric I pour les tubes!

L'équipe resserre les boulons... Merci Eric I pour les tubes!

  • Nous passons deux soirées à Buenos Aires : une consacrée au tango chanté avec Eric et Ximena, l'autre à la viande de bœuf : faut ce qu'il faut ;

  • Nous préparons avec une minutie d'horloger suisse maniaque (au diable la redondance!) notre navigation vers le Grand Sud : re-descente de l'interminable chenal du Rio de la Plata, passage devant Mar del Plata vers 15h30, arrivée à la Péninsule de Valdes pour le petit déjeuner, et mouillage devant Ushuai dans l'après-midi. :-)

Nous saluons La Libertad en quittant Puerto Madero.

Nous saluons La Libertad en quittant Puerto Madero.

Voisinage dans le chenal...

Voisinage dans le chenal...

  • Malheureusement, en sortant du chenal, au près par 25nds dans du clapot, nous décidons de jeter un coup d'oeil à notre quille. Horreur ! Les boulons tiennent, mais le fond de la coque bouge... Un coup de fil à Wim, du chantier Wauquiez qui a construit Kousk Eol, nous convainc de nous arrêter dès que possible. La stratification refaite à Salvador était loin d'être suffisante : moins d'un cm alors qu'il en fallait deux... Tant pis pour notre planning élaboré: la petite marina de Piriapolis en Uruguay, juste à la sortie du chenal devient notre objectif prioritaire, d'autant plus qu'elle est équipée d'un engin de levage pour sortir Kousk Eol de l'eau.

Les places sont comptées dans la marina où nous arrivons le 5 dans la soirée : nous nous mettons à couple d'un beau voilier Italien de 70 pieds, Adriatica, lui aussi parti pour un tour du monde, et lui aussi bloqué à Piriapolis sur panne de moteur...

A couple avec Adriatica.A couple avec Adriatica.

A couple avec Adriatica.

Coup de vent et rafales à 40 nds durant cette première nuit...

Le lendemain, nous partons faire les formalités administratives sous la pluie : immigration, douane et préfecture maritime. Nous avions prévu de sortir d'Argentine du côté d'Ushuaia pour entrer au Chili : cette entrée en Uruguay se fait sans avoir fait les formalités de sortie d'Argentine, ce qui ne semble pas poser de problème...

Nous commençons à discuter pour la sortie d'eau de Kousk Eol. D'abord, le travel-lift est en panne... Puis il faut une autorisation de la préfecture pour démarrer les travaux... Nous apprenons rapidement que la réponse standard ici est : « Despues... ».

Mais avec un minimum de patience et de politesse respectueuse, tout s'arrange : le 10 janvier, Kousk Eol est sous le travel-lift à 9h, et à sec peu de temps après.

Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?
Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?

Ca vous rappelle quelque chose, ces photos?

Dans la foulée, un homme de l'art est contacté et vient constater l'ampleur des dégâts : entre une semaine et 10 jours de travaux. Il faut reprendre toute la stratification du fond de coque et la liaison avec les varangues, puis le joint entre le haut de la quille et la coque.

Entre temps, Wim, du chantier Wauquiez, nous fournit les informations essentielles pour mener à bien la réparation : type de tissus, échantillonnage, etc. Un très grand merci, Wim !

Les travaux doivent démarrer lundi 13.

Les tractations avec notre assureur s'avèrent plus compliquées... Et le rendez-vous le 20 à Puerto Williams avec les copains légèrement compromis.

Pour nous changer les idées, nous prenons le bus pour Punta del Este : ville qui semble exclusivement tournée vers le tourisme et la plage... Un petit port héberge quelques voiliers et un superbe yacht club. Nous préférons le côté plus rudimentaire et convivial de Piriapolis... Sur place, nous avons longuement hésité entre un pèlerinage à la résidence de Jacques Médecin et un hommage au grand-père Ernesto van Peborgh de Jean-Philippe, commodore-fondateur du Yacht Club de Punta del Este. Finalement, c'est l'hommage qui l'a remporté...

Deux qui se la pètent, comme d'hab...

Deux qui se la pètent, comme d'hab...

Et donc, selon la formule consacrée : suite au prochain numéro, pour nos abonnés ! Pour les autres, une demande d'abonnement en 3 exemplaires pourra éventuellement être examinée avec bienveillance.

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2014 7 05 /01 /janvier /2014 03:28

Nous (Jacques, André et Claude) sommes arrivés à Buenos Aires après avoir dignement festoyé en famille pour finir 2013. Kousk Eol nous attendait sagement à Puerto Madero.

Première journée de préparation avant le grand Sud, avec en particulier le resserrage des boulons de la quille...

Eric et Ximena, toujours très accueillants, nous emmènent à Los Laureles le soir, écouter du tango chanté: excellente soirée grâce à eux!

Et le lendemain, nous les mettons encore une fois à contribution: nous découvrons qu'il n'y a pas de pompe à gasoil pour les bateaux à Buenos Aires... Eric et Ximena prennent nos bidons dans leur voiture: 2 voyages vers la station service la pus proche et le plein est fait!

Nous pensions devoir attendre lundi 6 pour partir, mais miracle, le Yacht Club ouvre ses bureaux le samedi: nous allons pouvoir gagner une journée sur notre planning, déjà serré! Nous devrions être vers Ushuaia autour du 20 janvier: il ne faut pas trainer!

On vous promet un article plus circonstancié à la prochaine étape; le temps a passé trop vite cette fois!

Partager cet article
Repost0
25 décembre 2013 3 25 /12 /décembre /2013 13:58

Quasiment six mois que nous sommes partis, rappelez-vous le 30 juin 2013 à Toulon... Environ 6500 milles parcourus. Et le plus gros reste toujours à faire...

Et pourtant:

  • Franchissement de l'équateur, une première pour l'équipage, et une traversée de l'Atlantique "sportive".
  • Escales toutes plus belles les unes que les autres : Baléares, Gibraltar, Madère, Canaries, Cap Vert, Brésil et enfin Argentine.
  • Rencontres riches avec les "locaux" et d'autres voiliers voyageurs.
  • Et aussi quelques frayeurs, sinon ce ne serait pas crédible ! Talonnage, bôme cassée, pilote lunatique, …

 

Le voyage reprend le 4 Janvier 2014 : il faut boucler le tour du Sud de l’Amérique avant la fin de l’été austral !

 

Très bonne nouvelle année à tous les lecteurs !

Après tout: aux autres aussi...

Ca ne s'invente pas! A deux boules, bien sûr...

Ca ne s'invente pas! A deux boules, bien sûr...

Petit conseil : il est encore temps de prendre de bonnes résolutions pour 2014, et de passer à des choses plus importantes que de lire les délires du DD et de Le Glaude. Non?

Partager cet article
Repost0
17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 08:44

Although this blog never had an intent to describe the truth objectively, it may be interesting to provide, sometimes, testimonies from crew members so that the reader can build her/his own opinion... This time, this also fulfills the (non-)objective of demonstrating some respect to our non-French speaking friends.

Here is a record of the trip from Salvador to Buenos Aires, as lived by a famous pirate, Frank.

Nov 21:

Arrived in Rio again, from the sea this time, after fast transit from Salvador. Quick stop only, to get some sleep & do some adjustments on boat. Leave tonight for overnight sail to next stop, clear Brazil paperwork, then stock-up & leave Saturday morning for Uruguay, maybe 6-7 days run. Plan is reach Buneos Aires 11/30 or 12/1. If so, no flight change, Carol. Can't be sure yet.

Nov 27:

Hello world!

Had to stop at Rio Grande, in far south Brazil, as bad weather tonight & Thursday AM made getting to Uruguay a bit risky. What's that saying about discretion and valor?
Pulled into a marine research institute.The guard told us to leave (I think), but the Director came out and invited us to stay....great people!
Hope to leave tomorrow PM and go directly to Buenos Aires, getting there Sunday, 12/1, as the trip so far was quite fast. We will see!
Looking forward to some Argentine beef on Sunday (and Monday, and Tuesday), washed down with a good bottle or two of Malbec! Yum!!

Cheers, Frank

Dec 2:

Hello crew!

Arrived BA yesterday evening, just about on schedule. This is the final, thrilling episode of the travels of the intrepid mariners!

Trip from Rio Grande was a bit longer than expected, because we had calm winds & sea for pretty much half the journey.

Arrived at the (extremely wide) mouth of the River Plate Saturday afternoon, still ~170 miles to BA, and at nightfall we reached the entrance to a very long, narrow and shallow channel (130 miles long),marked by illuminated channel markers, thinking, we've done it, smooth sailing up the river overnight, cruise to BA, steak dinner... Relax and enjoy! WRONG!

Right there we were hit by a completely un-forecasted gale, that blew all night, with very rough water throwing the boat around. The auto pilot was unable to cope, so we spent all night trying to keep the boat in the marked channel by physical effort, navigating only by going from one lighted channel marker to the next, soaked, cold and tired, one person always at the helm, while the other tried to get warm or rest for a few minutes, the boat screaming along at crazy speeds through the gale (no brakes on these things, and because of the restricted channel width, no option to change course). Just when we thought it couldn't get worse, we get notification of a stream of commercial ships (cargo, tankers...) coming down the channel from BA. No choice, we now had to get out of the channel, as there was not enough room in the channel to pass, with the boat careening all over the place, and the big ships definitely couldn't (and wouldn't ! ) leave the channel, as they would hit bottom. So there we were, running at speed outside the channel, expecting at any minute to run aground in the dark. The ships eventually passed after a couple of hours, so we survived that scare and got back in the channel... Relax.....sort if!

Then it got really bad! One of the channel markers was faulty, no illumination in the dark, wet weather. We hit this thing really hard. Actually, first thought was that we had run aground, until we glimpsed the dark buoy flying past and bouncing off the boom. These thing are steel & concrete, probably 12 feet tall, above water, and maybe weigh over a ton, so a real problem if you hit one at any speed, and we were going really fast. Quick damage assessment...... We hit a glancing blow, but it made a small (non-structural) dent in the hull, and the boat was still watertight. Morning revealed where the buoy hit the boom, the topping lift (line that supports the end of the boom, up to the top of the mast) was gone, but at least the (brand new) boom wasn't broken!

The gales and rough water kept up until around mid-day Sunday, progressively declining until we had calm, sunny conditions for the final few hours run into BA, tired, hungry, but determined to get a steak dinner.

Sailed 2000 miles and all this happens in one 18-hour period....... You couldn't make up this stuff!

Now at a very nice marina in the center of BA, shops, restaurants etc in a recently resonated waterfront area.

An up market steak dinner tonight, few chores tomorrow, then late flight from BA to Houston, then connection to San Francisco.

Here endeth the final message.

Ciao, Frank

Two foreigners being exposed to proper Argentinian culture...

Two foreigners being exposed to proper Argentinian culture...

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2013 7 08 /12 /décembre /2013 11:49
Le navire école "La Libertad"

Le navire école "La Libertad"

On ne va pas refaire le coup de la sérendipité, mais quand même... On arrive à Buenos Aires, où en principe on ne connaît personne, si ce n'est vaguement, par email, un copain de copain, voileux lui aussi. Un vrai. Et ça suffit pour l'alchimie, pour sortir de la routine de la préparation du bateau pour l'hivernage...

L'équipage de Kousk Eol au grand complet se fait embarquer pour une découverte de Buenos Aires avec deux guides extraordinaires: Éric et Ximena ont décidé d'éduquer ledit équipage aux us et coutumes de la vie des porteños.

- Premier soir : petit tour dans les vieux quartiers et remise à zéro des calibres concernant la taille adéquate et raisonnable pour un steak. Minimum 500 grammes dans l'assiette, 3 ou 4 cm d'épaisseur cuits à point au barbecue (on l'a joué petits bras : on pouvait aller jusqu'à 900g d'après la carte!), évidemment accompagnés du malbec qui va bien, de la vallée de Mendoza of course...

- Deuxième soir : séance tangos chantés au bistrot/restaurant Los Aureles, en fonctionnement depuis 1893... Rien que des petits jeunes d'au moins 80 ans qui repassent le répertoires des grands, dans un cadre qui n'est pas sans rappeler les vieux bistrots/cafés concerts parisiens : la plus en forme est une chanteuse de 95 ans, avec une pêche d'enfer ! Ce qui semble surprenant est que tout le monde, jeunes et moins jeunes connaissent le répertoire. Émouvant et prenant.

- Troisième soir : il se trouve qu'une des dernières légendes du tango , Rodolfo Mederos, se produit avec son bandonéon et son orchestre au Torquato Tasso, haut lieu de la culture tango à Buenos Aires. Que des aficionados dans la salle, qui connaissent tous les morceaux: visiblement pas un coin à touristes. Quatre bandonéons dans l'orchestre, avec piano, violons, guitare, contrebasse: même quand on n'y connaît rien, les mélodies du tango vous prennent aux tripes ! Ce sera l'apothéose de ce court séjour dans la capitale argentine...

Le maitre, Rodolfo Mederos.Le maitre, Rodolfo Mederos.

Le maitre, Rodolfo Mederos.

Merci encore, Eric et Ximena ! Mais vous vous exposez gravement à nous revoir un de ces jours...

Eric a lui aussi son site. Jetez-y un coup d’œil : c'est un grand navigateur, qui a tiré des bords avec Poupon, Brel, Moitessier, entre autres, et navigué sur presque toutes les mers. Et une mine de renseignements : mouillages, météo, routes, …

Ce soir, vol vers la France pour fêter Noël en famille... Retour début Janvier 2014.

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 19:41

Nous partons comme prévu de Rio Grande vers 18h UTC le 28 novembre, laissant le professeur Barcellos à ses projets, avec la marée cette fois, et sur la fin du coup de vent. Comme à l'arrivée, nous slalomons entre les pêcheurs et leurs filets en travers du chenal...

Petit temps une fois en mer : le moteur sera plusieurs fois sollicité. Nous trouverons une flotte de pêcheurs assez importante la première nuit : on ne s'ennuiera pas pendant les quarts !

Nous passons la frontière entre le Brésil et l'Uruguay, à une 20e de milles au large de l'Arroyo de Chui, vers 18h50 UTC le 29 novembre. Seulement 135 milles en 24h cette fois : on est loin des 180 milles auxquels nous commencions à nous habituer...

La météo tient ses promesses jusqu'à l'entrée du Rio de la Plata : alternance de vent d'Est et de thermique. Croisière de vieux (que nous sommes!).

Mais ça va changer !

Lever de soleil et vent arrière...Lever de soleil et vent arrière...

Lever de soleil et vent arrière...

Arriver à Buenos Aires en remontant le Rio de la Plata : c'est comme Rio et sa baie, non ? Ben, pas tout à fait... Le Rio de la Plata, c'est un peu le Kuala Lumpur du coin: eaux boueuses à souhait, charriant branches et autres jacinthes d'eau ! L'estuaire est immense : 120 milles à l'embouchure entre Punta del Este et la Punta Rasa, et 160 milles de l'embouchure à Buenos Aires, en longeant un interminable chenal.

Alors nous, pour varier les plaisirs, on se fait le chenal par vent du Nord (donc près serré dans certains passages, 3 ris et 1/2 trinquette) de 25 à 35 nœuds (le chenal fait 0,2 milles entre bouées)... Et par nuit noir foncé: la pleine lune que nous avions au départ de Salvador s'est fait sa malle quasi mensuelle...

Pourquoi un chenal sur si long ? Tout simplement parce que le Rio Grande dépose une quantité énorme d'alluvions, et que le fond n'est que de quelques mètres, passant parfois sous la barre des 3 mètres !

On se fait même un peu peur : la nuit noire, c'est bien pour voir les balises du chenal. On est en zone B, donc rouge à droite, vert à gauche pour entrer dans les chenaux... Super facile. Sauf quand une balise est en panne et qu'on la confond avec la suivante : grosse frayeur lorsqu'elle touche Kousk Eol ! Du coup, tout le monde sur le pont : à deux s'est facile... Un à la barre, l'autre à la carte et au GPS... Et rappelez vous, le vent s'est levé, contre toute attente : la nuit sera longue !

Il faut aussi vous dire qu'on doit évidemment partager avec d'autres yachts : pétroliers ou porte-conteneurs, quand on se croise de si près, ça secoue ! Putain de vague d'étrave ! L'AIS prouve ici son utilité.

Récompense : nous arrivons dimanche 1er décembre au soir à Buenos Aires et Kousk Eol est amarré à un ponton dans les anciens docks réhabilités, dans le centre ville, où il passera les fêtes de fin d'année. Classe...

Et nous : parillada arrosée de malbec demain soir. Finis les fejoadas, moquecas et autres caipirinhas !

Kousk Eol est un joli bateau, et les Argentins s'y connaissent en jolis bateaux!Kousk Eol est un joli bateau, et les Argentins s'y connaissent en jolis bateaux!Kousk Eol est un joli bateau, et les Argentins s'y connaissent en jolis bateaux!

Kousk Eol est un joli bateau, et les Argentins s'y connaissent en jolis bateaux!

Deux semaines pour faire les 2000 milles entre Salvador et Buenos Aires, avec deux stops d'une journée : Kousk Eol marche décidément bien (mais aussi, quel équipage!).

Le plus dur a finalement été de tout faire en Anglais, pour cause d'équipier Jamaico-Britanico-Américain : le vocabulaire technique (les insultes marines en font partie!) du personnel navigant s'est fortement enrichi. Frank, if you use Google to translate this, don't trust the translation ! I will definitely miss the nice cooking...

Cuisine simple selon Frank...

Cuisine simple selon Frank...

Petit complément à l'article sur les couilles des Glénans : saviez-vous que la boucle qui coince TOUJOURS un bout devant passer librement dans une poulie ou une filière au moment le plus critique* s'appelle « ass hole » en Anglais ? Henry : peux-tu nous trouver une explication à cette référence au moins scatologique sinon plus, sans ressortir le coup du foc qui tue ?

Note

* : on ne trouve des bouts qui ne coincent pas que sur les bateaux qui ne naviguent pas. Point.

La "fameuse" Place de Mai

La "fameuse" Place de Mai

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 11:39

Nous quittons sans regret Angra : temps pourri et marina pratiquant des tarifs de type extorsion. Il faut dire qu'elle n'a pas de concurrence... Nous nous étions arrêtés à la Marina Piratas, la seule ayant suffisamment de fond (c'est à dire tout juste plus de 2,5m) pour nous accueillir. C'est la première fois qu'on voit un port proposer un tarif horaire, sans ristourne : 7€/h ça donne de l'ordre de 160€ le lendemain ! Tout ça pour être en règle avec les autorités locales, charmantes au demeurant... La Marina Piratas porte bien son nom ! On vous la recommande chaudement !

Nous partons le 23 novembre au matin, après avoir refait le plein de gas-oil : petit vent pour traverser toute la baie d'Ilha Grande qui est grande effectivement! Mais malheureusement sous un ciel couvert...

De Angra dos Reis à Rio GrandeDe Angra dos Reis à Rio GrandeDe Angra dos Reis à Rio Grande

Dès que nous atteignons la mer, les conditions changent : bon vent de 20 à 30 nœuds de NE, et malgré les ris et la trinquette, nous filons avec des pointes à plus de 9 nœuds ! Nous avons la surprise, le 24, d'être rattrapés par Poujoulat Solosailor, un des candidats de la Jacques Vabre, à 155 miles d'Itajai, l'arrivée...

Nous faisons deux jours de suite 180 milles en 24 heures : le bateau marche bien ! D'ailleurs, un albatros à bec jaune ne s'y est pas trompé, et plane autour de Kousk Eol pendant plusieurs heures, évidemment pour lui rendre hommage.

Une mise à jour météo, via l'Iridium, nous indique un coup de vent de sud pour le jeudi 28 : nous décidons de nous mettre à l'abri et de nous reposer la nuit du 27 à Rio Grande, dernier port du sud du Brésil, en attendant des conditions plus propices pour terminer cette partie du périple.

L'entrée du chenal du port de Rio Grande nous laissera quelques souvenirs... Orage dantesque tout d'abord, avec éclairs de tous les côtés et tonnerre qui va bien, accompagné d'un déluge style chutes d'Iguazu. Puis évidemment nous n'avons pas pu tenir notre timing et à l'entrée du chenal, la marée descend : courant de 3 nœuds dans le nez et le chenal fait 12 milles ! Cela nous donne le temps d'admirer les dauphins et les lions de mer, nombreux dans ces parages.

Et il faut arriver avant la nuit au mouillage : le chenal est étroit, encombré par les bateaux de pêcheurs n'ayant aucun scrupule à tirer leurs filets en travers dudit chenal ! Le chenal est dragué à une 12e de mètres, mais en dehors, la profondeur est souvent de moins de 2 mètres sur d'immenses étendues d'eau. Pourtant Rio Grande est un grand port de commerce.

Et la profondeur de nouveau limite... Nous arrivons finalement, au bout de plus de 2 heures à un ponton, avec le soleil qui commence à se cacher. Nous découvrons qu'il s'agit du ponton du musée océanographique, et c'est le directeur en personne qui vient nous accueillir !

Le ponton du musée océanographique de Rio GrandeLe ponton du musée océanographique de Rio Grande
Le ponton du musée océanographique de Rio GrandeLe ponton du musée océanographique de Rio GrandeLe ponton du musée océanographique de Rio Grande
Le ponton du musée océanographique de Rio GrandeLe ponton du musée océanographique de Rio Grande

Le ponton du musée océanographique de Rio Grande

Conditions pour pouvoir rester : lui donner un fanion breton, qu'il ne connaissait pas, et lui écrire ce que « voilier » nous inspire... Sacré bonhomme, qui a aussi monté une école pour sortir les jeunes brésiliens de la misère en leur apprenant les bases d'un métier « utile » !

Y a pas de raison : vous avez droit à l'exercice de style, en Anglais car le Français n'est pas trop pratiqué dans ces régions du globe...

« Sailboat » = « Serendipity »

A sailboat is ideal for unexpected encounters. Whatever is the degree of preparation for a journey, the plan will never go as intended...

This encounter is the perfect example. We were looking for a kind of refuge to wait for bad weather to pass and continue our trip. Instead, we found this incredible and improbable place in Rio Grande, directed by an incredible character doing great work preparing underprivileged youth to make a better life for themselves.... Serendipity !

Prof. Lauro Barcellos and 2 students with "special needs"

Prof. Lauro Barcellos and 2 students with "special needs"

Nous reprendrons la mer ce 28 en fin d'après-midi : fin du coup de vent et marée descendante. Prochaine étape : Buenos Aires à environ 400 milles.

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 21:27

Nous partons le samedi 16 Novembre vers 14h, après quelques courses, pour une première étape d'environ 800 milles avant de laisser le bateau à Buenos Aires pour Noël. Frank est de la partie et a rejoint Kousk Eol depuis la Californie. Une bonne recrue car c'est un fin cuisinier !

Frank dans ses oeuvres.

Frank dans ses oeuvres.

Juste après un grain...

Juste après un grain...

Hamac à banane, aussi appelé Speedo™ en Californie.

Hamac à banane, aussi appelé Speedo™ en Californie.

Henry devrait certainement avoir une explication. Et bien sûr, ne pas confondre avec le fil dentaire carioca !

Un peu de stress au départ : comment vont se comporter les réparations, même si nous avions déjà un peu testé la quille . Mais tout se passe bien, et nous mettrons moins de cinq jours pour rejoindre Rio et l'entrée dans la baie de Guanabara, rêvée par beaucoup... Petite escale de quelques heures au mouillage d'Urca, au pied du Pain de Sucre, sous le regard du Christ du Corcovado, pour attendre le bon moment pour repartir vers Angra dos Reis et arriver avec la marée.

Entrée dans LA baie.Entrée dans LA baie.

Entrée dans LA baie.

La petite étape (75 milles) entre Rio et Angra ne se déroulera pas comme prévu : fort vent du Sud contrairement aux prévisions météo, heureusement passager et lié à un front orageux assez actif. De nuit avec les éclairs, c'est assez impressionnant ! Et par dessus le marché, il faut slalomer entre les nombreux pêcheurs, ce qui rend les quarts assez actifs …

Devant Copacabana, en allant vers Angra dos Reis.

Devant Copacabana, en allant vers Angra dos Reis.

Arrivée à Angra dos Reis vers 9h30 Vendredi 22 Novembre, après une jolie navigation dans la baie d'Ilha Grande : nous aurons tout l'après-midi pour faire les formalités de sortie du Brésil, entre la Police Fédérale pour l'immigration, la Douane et la Capitainerie de la Marine qui enregistre tous les mouvements de navires.

Et départ vers Buenos Aires prévu demain.

Rencontre inattendue à Ilha Grande.

Rencontre inattendue à Ilha Grande.

Partager cet article
Repost0
22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 21:19

Bon : on vous l'a déjà dit, les frangins y font rien qu'à se la péter... Cet article, comme les précédents, fera date dans l'épanouissement culturel de la masse inculte des lecteurs de ce blog extraordinaire (en toute modestie objective).

Cette fois, il s'agit de la VMG. Pourquoi la VMG ? Il nous serait facile de répondre : « parce que ! ». Mais il nous a semblé que cela pourrait laisser certains de nos lecteurs sur leur faim de savoir. Les lectrices, vous ne recommencez pas à la ramener : le masculin ici n'est pas utilisé pour vous oublier. On l'a déjà dit et on ne le répétera plus …

En effet, nous avons eu plusieurs fois la question : « Mais pourquoi donc ne vous déplacez vous pas en ligne droite, même quand le vent semble favorable ? Hein ? ».

Eh bien voici : même si le vent permet théoriquement d'aller en ligne droite entre deux étapes, surtout aux allures proches du près ou du vent arrière, d'autres facteurs font que ces allures ne sont pas les meilleures.

Remonter au vent alors que la mer est formée implique d'escalader les vagues pratiquement de face, et de retomber souvent lourdement derrière : c'est ce qu'on appelle « planter des pieux ». Le bateau n'avance pas, et souffre de ces chocs répétitifs (l'équipage aussi!).

Aux allures portantes, proches du vent arrière, le bateau aura tendance à rouler d'un bord sur l'autre sous l'effet des vagues soulevant l'arrière du bateau à bâbord ou à tribord, dégonflant la grand voile puis la regonflant en faisant claquer le gréement : là aussi, le bateau n'aime pas...

Il suffit souvent de s'écarter de l'axe du vent (abattre un peu lorsqu'on est au près, ou lofer au portant) pour améliorer la situation : non seulement le bateau fatigue moins, mais en général il avance plus vite, et compense souvent l'augmentation de distance à parcourir.

La VMG, c'est ça : trouver l'allure qui permettra d'avancer le plus vite possible, pas forcément en pointant directement sur le point d'arrivée. C'est une notion de régate, mais qui trouve aussi son intérêt en croisière, où il faut à la fois avancer vite, et préserver son bateau. Trop fort ces marins, non ?

Ah au fait, VMG ça veut dire Velocity Made Good : depuis Tabarly, il n'y a jamais eu autant de mots anglais dans le vocabulaire marin français... On a aussi le droit de parler de compromis cap/vitesse, mais il semble que cela fasse un peu ringard.

Partager cet article
Repost0
15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 20:38

13 novembre : la bôme arrive à la marina à 18h ! Le moral remonte en flèche !

Kousk Eol sans sa bôme, sous le Pelourinho

Kousk Eol sans sa bôme, sous le Pelourinho

14 novembre : installation sur Kous Eol. Il faut évidemment quelques ajustements, qui prendrons jusqu'à 20h30...

15 novembre : nous replaçons la voile, les écoutes, les bosses de ris, le hale-bas, le lazy-bag,… Le bateau est prêt à renaviguer en fin de matinée. Et Frank arrive comme prévu pour faire un bout de chemin avec Kousk Eol.

Kousk Eol avec sa nouvelle bôme, prêt à partir!

Kousk Eol avec sa nouvelle bôme, prêt à partir!

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Kousk Eol
  • : Le voyage de Kousk Eol autour du monde...
  • Contact

Bienvenue sur le blog du globe

 Les2Frangins

Vous êtes sur le blog de Kousk Eol, Centurion 45S de chez Wauquiez, le bateau d'André et Claude.

Ce blog rassemble les expériences, souvenirs, ... lors de croisières ou régates à bord de Kousk Eol. Il permettra de suivre le grand voyage, pour justifier le titre...

A propos de Kousk Eol, avant que vous ne posiez la question: "Kousk Eol" était le nom de la maison de nos grand-parents, sur le port de Ploumanac'h, et signifie "Soleil Couchant" en Breton.
Certains esprits chagrins argumenteront que soleil s'écrit maintenant heol et non eol: et alors? Le nom de la maison était Kousk Eol, un point c'est tout... Et ce blog n'a aucune vocation à faciliter l'apprentissage du Breton aux esprits chagrins.

Et puis Eole, c'est le maitre du vent, non? Et il en faut du vent pour aller vers le soleil couchant...

Plus généralement, le style de ce blog sera ce qu'il sera: le "politiquement correct" (bel exemple d'oxymore) n'est pas une priorité! Ni forcément le respect du carcan académique de notre belle langue...

 

Lire la suite...

Suivez nous / Follow us !

Articles Récents

  • Le blog a déménagé!
    Pour ceux qui auraient mal lu ou mal compris, le blog de Kousk Eol a déménagé... Retrouvez-nous sur: kouskeol.fr A bientôt! Le valeureux équipage Note: http://kouskeol.over-blog.com/ ne sera plus mis à jour!
  • Nouveau site...
    Le blog déménage... Retrouvez-nous sur: kouskeol.fr A bientôt!
  • Le trajet sur Google Earth, comme si vous y étiez...
    Version 2: quelques corrections/additions sur le trajet... Pour refaire le trajet de Kousk Eol entre Toulon et Puerto Montt... Tout d'abord, vérifiez que vous avez installé Google Earth (gratuit). Ensuite, cliquez sur le lien ci-dessous: Kousk Eol de...
  • Chili...
    Ben oui, pas d'article depuis quelque temps: l'équipage de Kousk Eol, c'est un peu gonflé, s'est octroyé un petit break pour visiter le Chili par air et par terre... Atacama, région des lacs, Rapa Nui, Santiago, Chiloe, Valparaiso... Le Chili, ce n'est...
  • Castro – Puerto Montt: dernières étapes en Patagonie
    Voici plus d'un mois que nous sommes partis de Punta Arenas, et deux mois que nous sommes arrivés en Terre de Feu à Puerto Williams... Puerto Montt marquera la fin de notre navigation dans les canaux de Patagonie: magnifique aboutissement d'une première...
  • Ile de Chiloe: Castro
    Juste quelques images de la ville de Castro... Castro... … et son très réputé port de plaisance, où de magifiques yachts viennent mouiller. On remarquera que même Pochon a une succursale ici (je suppose que « El Pochon » c'est « Pochon Electronique »,...
  • Article technique: petit précis de navigation spécifique aux canaux de Patagonie
    Cet article est complémentaire du précédent article abordant le sujet de la navigation sur Kousk Eol dans un contexte plus général (« Spécial MCV »). Cet article se veut une modeste expression de la minuscule expérience que nous avons pu accumuler lors...
  • Punta Arenas–Puerto Montt – 3e étape: Caleta Tortel – Castro/Ile de Chiloe
    Le grand silence qui s'est abattu sur ce blog n'a rien à voir avec une quelconque procrastination rampante dont aurait pu être atteinte l'équipe d'édition de ce ramassis de banalités. D'ailleurs, pour éviter d'être accusée de ce mal pernicieux à l'avenir,...
  • Punta Arenas–Puerto Montt – 2e étape: Puerto Eden – Caleta Tortel
    1 er Avril: non ce n'est pas une blague... Et ce n'est pas à cause de ça que vous avez évité une mise à jour de ce blog. L'internet à Puerto Eden, ce n'est pas tout à fait ça. Remerciez le technicien chargé de son fonctionnement: c'est grâce à lui que...
  • Page culture pour lectorat averti : coutumes cap-horniennes
    Le but de cet article à très haute portée culturelle est d'offrir quelques éclaircissements de nature explicative concernant certaines coutumes de la marine à voile, afin de permettre au non-marin d'en apprécier la valeur sans pour autant chercher aucunement,...